Michel Vaillant est un pilote automobile français, courant pour l'écurie fondée par son père, Vaillante. Considéré comme l'un des meilleurs pilotes du monde, il est le personnage central d'une série de bandes dessinées. Créé par Jean Graton, Michel Vaillant apparaît pour la première fois en 1957 dans Le Journal de Tintin, dans une histoire courte de quatre planches intitulée La 24e Heure. Suivront quatre autres récits du même format, destinés à évaluer l'accueil du public. Celui-ci étant enthousiaste, les jeunes lecteurs de Tintin adoptent rapidement ce héros, et un feu vert est donné pour la réalisation de la première aventure complète de Michel Vaillant. La série sera alors publiée dans Tintin jusqu'en 1976.
Michel Vaillant est un pilote automobile, reconnu pour sa maîtrise technique, son esprit d’équipe et son éthique de travail. L'un des aspects intéressants de la série est la représentation de l'ingénierie automobile, du progrès technique et de l'innovation, qui sont des thèmes récurrents dans les aventures de Michel Vaillant.
Dans ce contexte, la série Michel Vaillant fait la part belle aux avancées technologiques en lien avec le sport automobile, telles que les innovations mécaniques, la conception des voitures de course, ainsi que les enjeux liés à la sécurité et à l'éthique de la performance. À travers les aventures de Vaillant, on découvre l'importance du travail d'équipe entre ingénieurs, pilotes et mécanos pour parvenir à la victoire. De plus, les défis techniques auxquels Michel Vaillant est confronté – qu'il s'agisse de développer de nouvelles voitures ou de résoudre des problèmes complexes sur le terrain.
Jean-Pierre Petit est un ingénieur, physicien et vulgarisateur scientifique français, qui a fait carrière au CNRS et a travaillé à l'observatoire de Marseille. Ses recherches se sont d'abord concentrées sur la magnétohydrodynamique (MHD), un domaine mêlant la mécanique des fluides et l'électromagnétisme, avant de s'intéresser à l'astrophysique théorique. Auteur reconnu, Jean-Pierre Petit est également célèbre pour ses travaux sur la science et l'ingénierie. Il se distingue par une approche originale et accessible des concepts scientifiques complexes, parvenant à rendre des sujets pointus compréhensibles pour un large public. Il utilise souvent l'écriture scientifique en combinaison avec l'illustration et la bande dessinée pour faciliter la compréhension.
Il est particulièrement célèbre pour sa série de bandes dessinées Les Aventures de la science, dans laquelle il explique des notions de physique, d’astronomie et d'ingénierie avec une grande pédagogie, tout en utilisant le format de la BD pour rendre les idées plus attrayantes et accessibles. Les récits de son personnage principal, Anselme Lanturlu, personnage curieux et candide, sont un prétexte à la vulgarisation scientifique dans des domaines allant de la physique à l'informatique. Anselme Lanturlu est accompagné par la charmante Sophie qui le guide dans ses démarches tout en le laissant chercher, ainsi que par trois animaux très savants : Léon le pélican, Max l'oiseau et Tirésias l'escargot. Les albums sont émaillés de rencontres avec des personnages de savants souvent connus et de diverses époques.
Dans l’album Les Aventures de la science – Le Trou noir, Jean-Pierre Petit propose une exploration de concepts comme les trous noirs, les trous de vers et la relativité générale, avec une mise en scène de personnages fictifs se retrouvant en situations complexes d'ingénierie et de physique. Il y explique des idées sur la structure de l'univers à l’aide de visuels clairs, de diagrammes et de dessins ludiques. Un extrait de cet ouvrage pourrait par exemple inclure une scène où les protagonistes expliquent comment l'on pourrait théoriquement voyager dans le temps en utilisant des trous de ver, illustrée avec un schéma simple mais précis du phénomène.
Le Transperceneige (titre original Snowpiercer), une bande dessinée créée par Jacques Lob (scénario) et Jean-Marc Rochette (dessin), est une œuvre marquante dans le genre de la science-fiction, publiée pour la première fois en 1982. Cette histoire se déroule dans un futur dystopique où, après une catastrophe climatique, l’humanité survit à bord d'un train géant, le Transperceneige, qui parcourt la Terre gelée. Cette situation donne lieu à des conflits de classes sociales, où les passagers des wagons les plus reculés luttent contre l’oppression imposée par ceux qui occupent les wagons de tête.
Le Transperceneige explore des thèmes technologiques et écologiques, comme la gestion des ressources et l’ingénierie d’un monde postapocalyptique, qui sont des préoccupations centrales dans de nombreuses œuvres d'ingénierie fictionnelle. Les concepts de survie, d’utopie ou de dystopie, et la représentation des systèmes techniques qui structurent la société sont également des aspects communs.
De plus, la manière dont le train fonctionne — un système technologique complexe capable de maintenir un habitat viable dans un monde hostile — fait écho aux préoccupations classiques de la science-fiction et de l’ingénierie. La bande dessinée traite de l’ingénierie non seulement au niveau technologique (le train lui-même, les machines à bord), mais aussi en termes sociaux, avec une hiérarchie basée sur la position dans le train. Cette structure, quasi-militaire, se rapporte à la réflexion sur l'ingénierie sociale, sur comment l’ingénierie peut servir ou opprimer, et comment les différentes classes sociales sont façonnées par des systèmes techniques.
Le Transperceneige offre un terrain de réflexion sur les conséquences des avancées technologiques sur la société humaine.
Les Cités obscures est une série de bande dessinée et de fantasy créée par le dessinateur François Schuiten et le scénariste Benoît Peeters, dont le premier tome est paru en septembre 1983. La série comprend aujourd'hui plus d'une dizaine d'albums, tous publiés en français aux éditions Casterman, traduits dans une dizaine de langues, ainsi que quatorze hors-série.
Bien que riches en références à notre monde, notamment sur le plan architectural, ces différents ouvrages se déroulent dans un univers parallèle au nôtre, dont la cohérence s'est de plus en plus affirmée au fil des années. Huit de ces albums sont des bandes dessinées classiques, tandis que les autres explorent des formes variées de narration : récit illustré, recueil de journaux, conte pour enfants, guide de voyage, dramatique sonore, DVD vidéo, et bien d'autres.
Leur travail de ces deux auteurs est souvent décrit comme une fusion entre le fantastique, l’architecture, et l’imaginaire urbain, un univers où des cités mystérieuses et démesurées sont explorées à travers les yeux de personnages immergés dans des environnements étranges. Cette série se caractérise par des dessins riches et détaillés de Schuiten, qui créent des architectures et des paysages urbains qui semblent à la fois futuristes et ancrés dans un passé indéterminé. Le duo explore les thèmes de la mémoire, du temps, et de l'interaction entre l’homme et son environnement à travers une narration visuellement saisissante.
L’univers des Cités obscures met en avant une approche presque mythologique de l'ingénierie, de l’architecture et de la technologie. Les cités elles-mêmes semblent être des projets de génie, des constructions colossales aux implications techniques, sociales et philosophiques profondes. Ces mondes sont souvent le fruit de grands desseins architecturaux et technologiques, où l’ingénierie dépasse les simples aspects pratiques pour toucher à l’imaginaire collectif.