LEONARD DE VINCI
Carnets XVe -XVIe siècles
Carnets XVe -XVIe siècles
"L’eau qui tombe sur les rouages chante comme un poème en mouvement."
Les carnets de Léonard de Vinci (1452-1519) sont un trésor inestimable d’idées, d’observations et de croquis qui mêlent art et science dans une même vision. Léonard de Vinci, artiste génial et ingénieur visionnaire, a utilisé ses carnets pour explorer un large éventail de sujets, allant de l'anatomie à la mécanique, de l'architecture à l’astronomie, mais aussi la représentation du mouvement et de l’harmonie dans la nature. Il voyait l’ingénierie non pas comme une simple discipline technique, mais comme un prolongement de la créativité et de la poésie, où chaque invention est une fusion de fonctionnalité et de beauté esthétique.
Sa capacité à envisager des solutions techniques tout en les intégrant à une vision globale de l’univers — une vision où la mécanique devient une « danse poétique » — est remarquable. Par exemple, ses études sur les machines de vol, les ponts, ou encore ses mécanismes de guerre sont marqués par une recherche d’équilibre entre le calcul précis et l’expressivité formelle. Les croquis de ses inventions témoignent de son obsession de comprendre les forces naturelles et de les recréer dans des dispositifs mécaniques avec une grâce qui rappelle une œuvre artistique.
Léonard de Vinci percevait l’ingénierie en tant qu’art comme un langage visuel et spatial, où chaque mouvement, chaque élément, doit trouver sa place dans un ensemble cohérent. Cette approche est bien plus qu’une simple recherche de solutions pratiques : elle cherche à capter la beauté inhérente aux lois naturelles, à l’architecture du monde et à la manière dont l’homme peut y intervenir. Les dessins de Léonard sont aussi des « partitions » qui orchestrent une harmonie entre la science et l’art. Cette vision, où l’ingénierie devient un moyen d’expression créatif, fait écho à la façon dont certaines anthologies littéraires d’ingénierie abordent les rapports entre technique et esthétique.
Ses carnets sont ainsi un lien entre l’art et l’ingénierie, où l’un nourrît l’autre, et l’ingénierie elle-même devient une forme de beauté.